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AUTOMATISMES INDUSTRIELS

LES AUTOMATISMES INDUSTRIELS Cours et Travaux dirigés 

Décrire fonctionnellement un système automatisé de production(SAP) ; Faire le choix d’une technologie de commande ; Analyser un système de production ; Programmer un API. 

BEN HAMMED SOFIENE 01/02/2015 

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Licence appliquée en génie électrique et génie mécanique 

Préparé par : BEN HAMMED SOFIENE Version février 2015 

LES AUTOMATISMES INDUSTRIELS 

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SOMMAIRE 

CHAPITRE 1 : LES AUTOMATES PROGRAMMABLE INDUSTRIELS ………………………………………………… 4 I- Structure des systèmes automatisés : ……………………………………………………………………… 4 II- Architecture matérielle des API ……………………………………………………………………………… 6 II-1 Description générale : …………………………………………………………………………………………. 6 II-2 cartes d’entrées TOR : …………………………………………………………………………………………. 8 II-3 cartes de sorties TOR : …………………………………………………………………………………………. 9 II-4 Cartes d’entrées/sorties analogiques : ……………………………………………………………….. 10 II-5 Cartes d’entrées/sorties complexes : ………………………………………………………………….. 12 III-6 Critères de choix d’un API :…………………………………………………………………….15 CHAPITRE 2 : LES ACTIONNEURS ET LES CAPTEURS ……………………………………………………………………16 I- Principales caractéristiques des actionneurs : ……………………………………………………… 16 I-1 Commande d’un Moteur à courant continu à aimant permanant par API ………….. 16 I-2 Commande d’un MCA en un seul sens de rotation par API …………………………………. 17 I-3 Commande d’un MCA en deux sens de rotation par API ……………………………………. 18 I-4 Commande d’un variateur de vitesse par API …………………………………………………….. 19 I-5 Commande des vérins à doubles effets ……………………………………………………………… 21 II- Principales caractéristiques des capteurs : ………………………………………………………….. 22 II-1 Différents types de capteurs TOR : ……………………………………………………………………… 23 II-2 Différents types de capteurs analogiques :…………………………………………………………. 27 II-3 Différents types de capteurs numériques : ………………………………………………………….. 30 CHAPITRE 3 : LE GRAFCET …………………………………………………………………………………………………………33 I- conventions et règles : ………………………………………………………………………………………… 33 I-1 Principe de base………………………………………………………………………………………………… 33 I-2 Actions associées à l’étape :………………………………………………………………………………. 34 I-3 transition : ………………………………………………………………………………………………………….. 34 I.4 Liaisons orientées ……………………………………………………………………………………………….. 34 I.5 Les règles d’évolution ………………………………………………………………………………………… 35 II- Notions de séquence: …………………………………………………………………………………………. 37 II-1 actions aux ETAPES : ………………………………………………………………………………………….. 37 Exemple : ……………………………………………………………………………………………………………….. 39 II-2 sélection de séquences : …………………………………………………………………………………… 41 II-3 séquences simultanées : ……………………………………………………………………………………. 42 II-4 extension des représentations (Macro-étapes) : …………………………………………………. 43 Exemple : ……………………………………………………………………………………………………………….. 44 CHAPITRE 4 : LA PROGRAMMATION DES API …………………………………………………………………………..48 I- Mise en équations des GRAFCET: …………………………………………………………………………. 48 I-1 Mémoire d’étape : …………………………………………………………………………………………….. 48 I-2 Initialisation de la séquence : ……………………………………………………………………………… 50 II- Langages de programmation des API:…………………………………………………………………. 51 II-1 Le langage LADER (LD) : ……………………………………………………………………………………. 51 II-2 Adressage des entrées/sorties ……………………………………………………………………………. 52 Exemple: ……………………………………………………………………………………………………………….. 53 TRAVAUX DIRIGES………………………………………………………………………………………… 60 

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Chapitre 1 [Les automates programmables industriels] 

CHAPITRE 1: LES AUTOMATES PROGRAMMABLES INDUSTRIELS 

Dans le domaine de l’automatisation de processus industriels, l’évolution des 

techniques de contrôle/commande s’est traduite par : 

une intégration dès la conception de l’installation. 

On est ainsi passé du stade de la machine automatisée à celui du système automatisé 

de production 

I- Structure des systèmes automatisés de production (SAP) : 

Tout système automatisé comporte : 

IHM 

Partie commande 

Capteurs Pré-actionneurs 

Figure 1 : Structure d’un système automatisé 

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un développement massif, 

une approche de plus en plus globale des problèmes, 

Partie opérative 

Chapitre 1 [Les automates programmables industriels] 

Une partie commande (P.C.) coordonnant la succession des actions sur la Partie 

Opérative avec la finalité d’obtenir cette valeur ajoutée. 

La structure simplifiée d’un ensemble automatisé peut se décomposer en trois parties 

essentielles : 

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Une partie opérative (P.O) procédant au traitement des matières d’œuvre afin 

d’élaborer la valeur ajoutée ; c’est la partie mécanique du système qui 

effectue les opérations. Elle est constituée d’actionneurs tels que vérins, 

moteurs… utilisant de l’énergie électrique, pneumatique, hydraulique… 

Une partie interface (P.I) : est la partie se trouvant entre les deux faces PO et PC Traduisant les ordres et les informations. 

les entrées Tout Ou Rien (TOR), parfois analogiques, destinées à fournir des 

informations sur l’état du processus : fin de course, détecteur de niveau, pressostat, 

thermostat, ect, 

l’automate qui traite les différentes informations d’entrée afin d’élaborer les ordres, 

les sorties transmettant les ordres élaborés par l’automate, aux différents 

actionneurs ou pré- actionneurs : voyants, distributeurs de vérins, contacteurs de 

moteur,…… 

Capteurs Actionneurs 

PROCESSUS 

ENTREES AUTOMATE 

SORTIES 

Opérateur 

Figure 2 : principe de lecture et commande de l’API 

Chapitre 1 [Les automates programmables industriels] 

Selon sa complexité, la réalisation de la partie commande (PC) fait appel à diverses 

technologies dont les plus couramment utilisées sont : 

les cartes électroniques à base d’un microcontrôleur 

A partir d’une certaine, complexité, les relais électromécaniques et les relais statiques 

deviennent lourds à mettre en œuvre et le cout de l’automatisation est difficile à estimer. 

L’automate programmable évite de faire appel à l’ordinateur qui, lui a souvent des 

performances trop élevées pour le problème à résoudre et demande un personnel 

spécialisé. 

Particulièrement bien adaptés aux problèmes de commande séquentielle et d’acquisition 

des données, les API autorisent la réalisation aisée d’automatismes comprenant de 

quelques dizaines jusqu’à plusieurs milliers d’entrées/sorties. 

II- Architecture matérielle des API 

II-1 Description générale : 

Un automate programmable industriel se présente sous la forme d’un ou plusieurs profilés 

supports (racks) dans lesquels viennent s’enficher les différents modules fonctionnels : 

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l’alimentation 110/220 VCA ou 24 VCC 

L’unité centrale de trainement à base de microprocesseur, 

Des cartes d’entrées/sorties logiques (TOR), 

Des cartes d’entrées/sorties analogiques (ANA), 

Des cartes de comptage rapide, 

Des cartes de communication (CP), 

LOGIQUE CABLEE 

LOGIQUE PRGRAMMEE 

les relais statiques électroniques 

l’automate programmable 

Des cartes spécifiques pour : réseaux, asservissement, régulation commande d’axe…. 

les relais électromécaniques 

les relais pneumatiques 

Chapitre 1 [Les automates programmables industriels] 

Chaque module d’entrée/sortie comporte un bornier de raccordement et un ensemble 

des LEDs visualisation de l’état logique de chaque voie. 

230V AC 

Figure 3 : principe de lecture et commande de l’API 

Alimentation CPU DI DO AI AO CP 

Cette organisation modulaire permet une grande souplesse de configuration adaptée aux 

besoins de l’utilisateur ainsi qu’un diagnostic et une maintenance facilités. 

II-2 cartes d’entrées TOR : 

Chaque carte comporte généralement 8, 16, 32 entrées logiques et peut 

correspondre au schéma fonctionnel ci-dessous: 

L’API reçoit les informations du processus à partir des capteurs liées aux entrées de 

l’API. Le rôle de ces capteurs est de fournir des informations, par exemple, des 

capteurs qui reconnaissent si une pièce d’usinage se trouve à une position donnée 

ou de simples commutateurs ou boutons poussoirs, qui peuvent être ouverts ou 

fermés, appuyés ou relâchés. 

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24V DC 

Chapitre 1 [Les automates programmables industriels] 

Carte Capteurs TOR d’entrée 

DI 0V I0.0 E1 0V I0.1 0V I0.2 0V 

I0.3 

24V 0V (COM) 

Figure 4a : Principe de connexion des entrées état au repos 

I0.0 E1 I0.1 

I0.2 

I0 .3 

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0000 

CPU 

On distingue également entre les contacts à ouverture qui sont fermés au repos et les 

contacts à fermeture qui sont ouverts au repos. 

Capteurs TOR Carte 

d’entrée DI 24V 

0V 

0101 

24V CPU 

0V 

24V 0V (COM) 

Figure 4b : Principe de connexion des entrées état actionnées 

Les capteurs TOR sont connectés ensemble par le pole plusse 24 v fournie par l’automate 

et les sorties sont connectés aux entrées I0.0, I0.1, I0.2,…. 

Chapitre 1 [Les automates programmables industriels] 

II-3 cartes de sorties TOR : 

Chaque carte comporte généralement 8, 16, 32 sorties logiques et peut correspondre au 

schéma fonctionnel suivant : 

Carte de sortie DO 

Q0.0 

Q0.1 

Q0.2 

Q0.3 

24V 

L1 L2 L3 

L1 L2 L3 

0000 

CPU 

0V 

Figure 5a : Principe de connexion des sorties état au repos 

Q0.0 

Q0.1 

Q0.2 

Q0.3 

Carte de sortie 

24V 

24V 

0V 0V 0V 

L1 L2 L3 

L1 L2 L3 

0001 CPU 

0001 CPU 

0001 CPU 

L’API commande le processus en connectant des actionneurs via les points de 

connexion de l’API appelés sorties à une tension de commande de 24 V p.ex.. Ceci 

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U V W 

MAS MAS 

24V 

0V 

U V W 

Figure 5b : Principe de commande des sorties état actionnée 

MAS MAS 

Chapitre 1 [Les automates programmables industriels] 

permet de démarrer ou d’arrêter un moteur, de faire monter ou descendre des vannes ou 

d’allumer et éteindre des lampes. 

Les pré-actionneurs se connectent à la borne négative 24V de l’automate et suivant le 

programme traité l’automate est équipé par des relais distribue le 24V vers les pré- 

actionneurs. 

Dans ce cas le moteur ne fonctionne que si le programme autorise la fermeture du relais 

Q0.0. 

II-4 Cartes d’entrées/sorties analogiques : 

A la différence des signaux binaires qui ne peuvent prendre que les deux états 

« Tension disponible +24V » et « Tension indisponible 0V », les signaux analogiques sont 

capables (dans une certaine plage donnée) de prendre n’importe quelle valeur comprise 

entre 0V et 10V ou de 0 à 20mA. 

Exemples de grandeurs analogiques: 

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ENTREE ANALOGIQUE AI 

Vane à commande analogique 

SORTIE ANALOGIQUE AO 

Consigne 

Figure 6 : Principe de commande des sorties état actionnée 

Capteur analogique 

Température -50 … +150°C 

C A N 

C Algorithme 

de calcul 

N A 

N A 

Chapitre 1 [Les automates programmables industriels] 

etc. 

En utilisant un transducteur de mesure, ces variables sont converties en tensions 

électriques, en courants ou en résistances. Pour une vitesse mesurée de 865 tr/min, le 

transducteur de mesure afficherait une tension de 3,65 V. Ces tensions électriques, 

courants et résistances sont ensuite connectés à un module analogique qui numérise le 

signal. 

La chaine d’acquisition et de traitement répond périodiquement à la procédure 

suivante (toutes les 100ms par exemple) : 

  1. Acquisition de la mesure via la carte d’entrée analogique. Pour cela le CAN 

(convertisseur analogique numérique figure 8) fournit une valeur numérique codée 

sur 12 à 16 Bits. 

  1. Le programme de traitement (algorithme de calcul) détermine sous forme 

numérique la valeur à fournir en sortie, en tenant compte des différents 

paramètres : 

Le type d’algorithme (PID,….) 

  1. Emission par la carte de sortie analogique de commande pour cela le CNA 

(convertisseur numérique analogique figure 7) convertit la valeur numérique de 

sortie sous forme analogique (tension, courant ….). 

II-5 Cartes d’entrées/sorties complexes : 

Toutes ces cartes dites << intelligentes >> disposent en plus des interfaces d’entrée et de 

sortie, d’un véritable micro-ordinateur assurant un traitement local plus ou moins 

sophistiqué. 

Ceci permet, d’une part d’éviter un développement souvent fastidieux de 

l’application, d’autre part de réduire parfois considérablement la place mémoire et le 

temps d’exécution au niveau de l’UC de l’automate programmable. 

Page 11 

La valeur de la mesure 

La valeur de la consigne 

Débit 0 … 200 l/min 

Vitesse 0 … 1500 tr/min 

Chapitre 1 [Les automates programmables industriels] 

II-5-1 Carte d’axes pour moteur à courant continu ou alternatif 

Déplacement 

Codeur 

Dynamo Moteur Variateur 

Position 

Vitesse Entrée NUM 

Entrée ANA 

Sortie ANA 315 

5.67 V 

8.35 V 

BUS LOCAL 

Déplacement 450 mm Vitesse 50 Hz Sens arrière Commande Ok ROM 

μp 

BUS de données 

BUS d’adresses 

Décodeur 

Logique de d’adresses 

contrôle BUS de contrôle 

Figure 7 : Principe de la commande d’un axe 

La carte d’axe envoie sur sa sortie analogique ± 10V une tension proportionnelle à 

l’accélération et la vitesse souhaitée. Une dynamo-tachymètrique fournit une tension de 

retour , image de la vitesse réelle du moteur , afin que la carte puisse corriger tout écart 

éventuel. 

Un codeur de position incrémental ou absolu, permet à la carte de connaitre la position 

de l’axe, et donc de gérer la vitesse en conséquence. 

Page 12 

Chapitre 1 [Les automates programmables industriels] 

II-5-2 Carte d’axes pour moteurs pas à pas 

Déplacement 

Moteur PAS à PAS 

AMPLIFICATEUR DE PUISSANCE 

Horloge 0 ou 1 1000 1101 

Fréquence 

Sens 

Compte 4 KHZ rendue 

BUS LOCAL 

Nombre de pas 500 Vitesse 50 Hz Sens arrière Commande Ok ROM 

μp 

BUS de données 

BUS d’adresses 

Décodeur 

Logique de d’adresses 

contrôle BUS de contrôle 

Figure 8 : Principe de commande d’un moteur pas à pas avec API 

La carte d’axe envoie sur sa sortie TOR une série d’impulsion avec une fréquence 

proportionnelle à l’accélération et à la vitesse souhaitée. La quantité totale d’impulsions 

envoyées correspond quand à celle au nombre de pas que doit parcourir le moteur. 

Page 13 

Chapitre 1 [Les automates programmables industriels] 

II-5-3 Carte de régulation PID 

Cette carte comporte souvent plusieurs entrées analogiques permettant de recevoir 

le signal de mesure issu des transmetteurs 4-20mA, ainsi que plusieurs sorties analogiques 

permettant de piloter les vannes de régulation. 

Le microprocesseur local traite le programme élaboré à partir des différents algorithmes de 

régulation implantés sur la carte même (PID, Sommation, Racine carrée,..). 

III- Critères de choix d’un API : 

L’API se caractérise par : 

Page 14 

Une programmation qui offre un langage destinée à l’automaticien (et non celui 

de l’informaticien. 

Figure 9 : Principe de régulation par API 

Des possibilités de simulation et de visualisation qui apportent à l’utilisateur une 

aide efficace à la mise au point et à l’exploitation (modification aisée de 

l’automatisme). 

Sortie Consigne 40% 

39% 

+ Manu ACNA 

Auto CAN A Capteur de débit 41% 

Gain 1.2 Ti 0.5 Td 0.7 

PID 

Vanne 39% 

Chapitre 1 [Les automates programmables industriels] 

Des possibilités d’extension en termes d’entrées sorties. 

Pour créer un projet à base d’un API, des outils nécessaires comme : 

Page 15 

Une puissance de traitement et un ensemble de cartes spécialisées permettant un 

développent aisé d’applications particulières : communication, asservissement 

d’axes, régulation. 

Un API de caractéristique compatible au système à commander : nombres 

d’entrée sorties ; type d’entrées… 

Un logiciel de programmation adapté à l’API. 

Un câble de liaison entre PC/API 

Figure 10 : outils pour démarche d’un projet analogique 

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